dimanche 23 juillet 2017

Ode à Gaspard !


Je traînais sur un site connu de vidéos en ligne quand je vis dans les propositions sur le côté droit de mon écran une ressemblance troublante... 




Tu es aussi surpris que moi, fieffé lecteur, et je te comprends... Qui aurait pu croire que Gaspard Proust, éminent humoriste, puisse ressembler à ce point à cette figure si peu rayonnante qu'était ce mec, là, celui qui a ouvert sa mère en deux... A moins que ce fut autre chose... Mon catéchisme est loin... 

Quoiqu'il en soit, l'image de Moïse m'inspira, et ni une, ni deux, je décidai d'écrire une ode à Gaspard Proust en m'inspirant des Litanies de Satan de Baudelaire. Oui, je pars de Moïse, et je déboule directement sur Satan. L'association de ces deux idées chez moi est sans doute révélatrice de la tendresse sans borne que m'inspire le principe même de religion. 




Ode à Gaspard !


Prince  de l’humour noir, Messie de l’indicible,
Toi qui as pris les Gueux et les Crétins pour cible,

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

Toi qui de ton vit large, aussi ferme que juste,
As redressé du Tort l’incorrigible buste,

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

Toi qui différencias la paille de la poutre
Et nous renseignas sur la substance du Foutre ;

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

C’est toi qui dessalas tant de morues infâmes
Et rappelas le rang de ces sinistres âmes ;

 Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

Toi qui des bien-pensants, insipide chorus,
Retiras en un coup le balai de l’anus,

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

Lumière dans la nuit, grand pourfendeur du Vide,
Godemichet pour vierge et pour couguar frigide ;

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !

Père adoptif de ceux qu’en ses rigidités
La Censure imbécile a bien sûr rejetés,

Ô Gaspard, prends pitié d’un pauvre thon qui t’aime !









samedi 1 juillet 2017

Puella lupo inferno interfecta est.

Boileau dans son Art poétique théorise le théâtre de son siècle et offre un moyen efficace de retenir les grandes règles du théâtre classique. Un exemple rapide pour que les littéraires puissent resituer le propos :


Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable :
Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.


AAAAHHH... Des alexandrins, fan dé chichoune que c'est bon !



Serait-il pertinent à notre tour de théoriser les courants obscurs qui traversent les fictions de notre siècle ? Un phénomène en particulier m'intéresse... 

Quand les méchants deviennent plus intéressants / attachants / jouissifs que les héros.


On pourrait penser que c'est la mode ces temps-ci... Mais attention au piège : je ne fais pas référence ici à de pseudo méchants comme dans un certain comics américain qui a été maltraité au cinéma (le Suicide Squad... composé de méchants plus doux que des agneaux... WTF ?! ) ...  Je ne fais pas référence à des personnages "dark" qui se la jouent dangereux et bad boy mais qui renferment un cœur de guimauve (Christian Grey, tu sors, tu coules tes pieds dans le béton et tu sautes dans le fleuve !). 

Certains savent jouer avec les conventions, je pense à la série télévisée, la Flander's Compagny, qui raconte les aventures d'une boîte enrôlant les super vilains pour gérer leur carrière, il s'agit d'une superbe parodie à la fois des comics et des mangas, mais qui, malgré le slogan "nous faisons le mal et nous le faisons bien", n'offre pas de vrais méchants. Ce sont des anti-héros.

L'anti-héros est un personnage central de l'histoire mais qui ne présente pas les caractéristiques héroïques habituelles, voire aucune : le courage, l'intelligence, la loyauté... Généralement, on s'accorde à le présenter comme un "héros malgré lui"... Certains poussent la définition de l'anti-héros jusqu'à englober les antagonistes mais non les méchants car ce qui différencierait l'antagoniste du méchant serait le capital sympathie dont l'antagoniste bénéficierait. Cette définition est suffisamment ambiguë pour ne convaincre personne. En ce qui me concerne, je suis dans l'idée de l'anti-héros "héros malgré lui" mais qui ne présente aucun gros défaut imputable aux êtres mauvais : le sadisme, la soif de meurtre etc... 


Bref, je ne veux parler ici ni des faux méchants jetés en pâture à l'écran pour gagner un maximum de pognon ni des anti-héros. Je veux faire référence aux vraies pourritures, celles qui commettent l'irréparable et, rédemption ou pas, ont brisé, anéanti, des espoirs, des rêves, des vies.  




*0*


Je me faisais une réflexion en regardant sur youtube une vidéo de Dany Darkly proposant une illustration « animée » de la chanson Wolf Song du groupe Omnia

L’histoire reprend celle d’un chaperon rouge traqué et abusé par un loup infernal. Un retour aux sources du conte, donc, que beaucoup interprètent comme une métaphore du viol.




Dans ce clip, le loup, à forme humaine bien sûr, étant mignon, avec un look manga-gothique-efféminé, on lui pardonne aisément son crime, les commentaires sous la vidéo pullulent de compliments et d’espoirs concernant une future histoire d’amour entre le bourreau et sa victime.

D’où mon hypothèse :



Le Mal le plus cruel peut être pardonnable
Si, et seulement si, ce beau diable est baisable.



Une affirmation que ne démentirait pas l'excellent poète Georges Fourest qui a su résumer l'intrigue du Cid en un vers prononcé par la douce Chimène : " Qu’il est joli garçon l’assassin de Papa ! " Eh bien, oui, si Rodrigue avait été laid, nul doute que Chimène n'aurait pas vécu un tel dilemme et aurait réclamé  sa tête sans arrière-pensée...

Passons maintenant à une  illustration du propos à partir de ce clip :

L’histoire prend place dans une forêt glaciale. Le loup, observant la jeune fille, lâche un monologue sinistre et décrit la scène. Puis il commence à s’adresser à elle de façon poétique et légèrement angoissante.




"Bonsoir, je suis le violeur [Oui, là c'est moi qui invente...],
ne t'inquiète pas : je suis beau et sexy dans mon genre, 
du coup, ça devrait passer comme dans une motte de beurre..."



"Bien le bonjour, monsieur, moi c'est la victime.
Le beurre ne risque pas de geler avec ce froid
de canard ?" 





"C'était une comparaison, conn... Pardon... 
Tes parents m'ont prié d'apaiser ta douleur." [Ce sont les vraies paroles...]


Il va commencer par essayer de gagner sa confiance en adoptant une attitude séductrice et amicale. 




 Le chœur retentit : Puella lupo inferno interfecta est. 
[Oh p*tain, du latin ! C'est encore meilleur !
Traduction : La jeune fille fut tuée par le loup infernal.]




Mais la vraie nature du personnage masculin reprend le dessus et la jeune fille entrevoit ce qu’il compte faire d’elle : la dévorer, au sens sexuel et peut-être même littéral du terme.






Elle fuit, mais ce faisant elle excite son instinct de prédateur et il la prend en chasse. 


Graaaaaaouuuuuuuuu !


Il la rattrape, lui fait subir les derniers outrages de façon métaphorique.



Métaphore sexuelle : il y a une fente qui saigne...


Et, coup de théâtre ! L’auteur du clip nous offre une scène finale où Loulou semble regretter d’avoir traumatisé à vie la jeune fille. Bah, on te pardonne, Tu es beau. Elle devrait s’estimer heureuse d’être tombée sur toi.


"Z'aurais pas dû la viooooleeeeeeeer... Maintenant,
elle n'voudra plus jamais jouer avec moi !"



En effet, changez ce loup fort séduisant avec Bebert, 54 ans, camionneur de son état… Ou avec ce type, tiens :




L’histoire prend une toute autre dimension…

Ne vous trompez pas sur mes intentions, cette article n’a pas pour but de descendre le travail de Dany Darkly… (J'ai simplement un sens développé de la dérision, y compris sur les objets que j'apprécie.) J’ADORE ce clip. J'aime son ambiance, ses personnages, la cruauté du loup qui se mêle au désir que lui inspire la jeune fille, la détresse et le trouble du Chaperon Rouge, l'universalité de l'histoire et le soin de l'auteur à laisser une certaine ambiguïté à la fin : est-elle morte ? A-t-elle réellement été violentée ? Que va-t-il se passer ensuite ?
Même si le clip n’est pas parfait, la dessinatrice a su coller aux paroles de la chanson. Wolf Song d’ailleurs est une chanson magnifique, poétique et sordide. 

Certaines répliques sont pleines de sensualité et d'horreur à la fois :

He : Your final kiss belongs to me...
She : Your scarlet kiss will set me free.



Point de critique de ce clip en lui-même, donc, Je souligne simplement cette étrange attirance pour le côté obscur de la force… Effectivement nous retrouvons dans la façon dont cette histoire est appréhendée par son public le vieux et sordide fantasme du viol. 

Petite précision : je ne suis pas d’accord avec ceux ou celles qui prétendent que le fantasme du viol n’existe pas. Il me semble qu’ils font erreur sur la définition du mot fantasme : un fantasme appartient au domaine de l’imaginaire et n’a pas forcément pour but de se réaliser. Libre à moi de fantasmer sur un beau pirate qui vient m’enlever contre ma volonté pour me souiller de toutes les manières possibles. Dans la réalité, ma réaction serait tout autre :



Le fantasme peut exister dans la tête. Il n'engage à rien dans le monde réel.


Nous (enfin, les tarés dans mon genre) sommes attirés par le vil, le pernicieux, le mauvais, le côté obscur. Les méchants fascinent.

Dans ce clip, le spectateur se trouve plus facilement du côté du loup, déchiré par ses sentiments conflictuels. Jusque dans le design on perçoit le contraste : la jeune fille ressemble à toutes les autres, elle est jolie mais correspond à un type vu et revu (surtout en tant que chaperon rouge...) : le loup est plus caractérisé, plus attrayant, plus enclin à marquer les esprits. Cela se ressent aussi dans le chant : le chanteur interprétant le loup passe par diverses intonations tandis que la chanteuse conserve un ton unique tout au long de la chanson. 


Soyons francs, les amis, au tissu fictionnel,
C’est souvent le Méchant qui donne tout son sel,
Un Héros convenu n’a rien d’exceptionnel,
Il garantit tout juste un récit fonctionnel. 


Il y a eu de tout temps chez l’Homme une fascination pour le Mal que l’on retrouve dans bon nombre d’œuvres et de médias différents. 

La mode des « dark romance » en témoigne : Christian Grey et ses déclinaisons nombreuses (une vraie pollution) sont beaux, souvent riches, intelligents, terriblement séduisants. Dans leur monde imaginaire, l’emballage fait oublier à quel point ces gars mériteraient la prison. Faites agir un type lambda comme eux... Un mec qui séquestrerait une femme, la kidnapperait, la frapperait... Non, ça ne passe plus du tout. Le charme est rompu. Déjà qu'à la base il n'y en avait pas beaucoup... 

Pour ma part, je suis plutôt du type Pyrrhus dans Andromaque de Racine (le salaud qui se sert d'un enfant pour obliger sa mère à l'épouser... Graou !), Claude Frollo de Notre-Dame de Paris (il a conduit Esmeralda à une mort atroce et a failli abuser d'elle, dommage que ce con de Quasimodo se soit interposé... *sigh...*) , Rogue de Harry Potter... (Rogue, je serai ton chaudron, tu seras ma baguette...) ça, ce sont de véritables inspirations !


Hannibal Lecter, Dark Vador, Grenouille, les grands vilain des comics américains (Le docteur Fatalis, Magnéto), ceux qui ont sombré inspirent tour à tour respect, fascination, crainte... Et s'ils ne sont pas forcément beaux selon les critères standards, ils possèdent un  charme et un charisme indéniable. Du moment qu'ils fascinent, ils deviennent baisables séduisants, et s'ils sont séduisants, ils fascinent d'autant plus. Ceci est un cercle vertueux pour des esprits qui le sont moins, hue, hue, hue.  


Exemple pour étayer la thèse :




Magnéto : exterminer l'espèce humaine, soit,
mais avec un sourire de tombeur, ça passe mieux.

Ce personnage est capable du pire comme du meilleur. Il possède des qualités héroïques,  ce ne peut être un anti-héros. Mais il a fait trop de mal pour être considéré comme un héros.
Fait intéressant : au tout début, quand Magnéto était un personnage unidimensionnel (juste un pur connard), il était moche, très moche. Il est devenu plus beau au fur et à mesure qu'il gagnait en complexité et  se trouvait une place dans le cœur des fans... Mais où est la cause et où est l'effet ? A-t-on apprécié davantage Magnéto parce qu'il est devenu plus charmant ou l'a-t-on rendu plus charmant parce qu'on l'appréciait ?



Docteur Fatalis : son vrai visage.
Sans ses cicatrices.

Comme Dark-Vador, son armure et son masque font rêver... (Tout ce qui est caché est objet de fantasme...) Sauf que dans son cas, la magie permet de ne pas être déçu ! C'est un des grands vilains Marvel, une pure ordure qui n'a pas hésité à sacrifier son amour d'enfance à un destin des plus horribles pour accroître ses pouvoirs. Et pourtant, il arrive régulièrement à manipuler héros et lecteurs et arriverait presque à nous faire croire qu'au fond... c'est un gars honnête et loyal... 





"L'intensité de mon regard fait craquer 
l'élastique de ta culotte... Tu l'entends ?"


Aaaaah, Hannibal Lecter ! Le psychopathe, tout aussi humain que monstrueux, tout aussi courtois que vulgaire ! Il n'y a qu'à comparer la déférence avec laquelle il traite Clarice et la façon horrible dont il parle à la sénatrice dont la fille a été enlevée par un serial killer. Ce personnage a réussi un exploit : il est profondément rongé par le Mal et pourtant il a pris une telle ampleur qu'il en devient immensément sympathique. On se surprend à le vouloir libre, il a même réussi à manipuler son propre auteur ! Oui, l'écrivain, Thomas Harris, qui lui a donné vie est tellement tombé sous son charme qu'il a dénaturé le personnage de Clarice Starling pour qu'elle tombe amoureuse de lui et le suive dans son errance. (Terrible erreur dans la cohérence du personnage qui du coup ne sera pas reprise dans le film, Hannibal.)

C'est le risque quand on créé un Monstre, un Mythe, il arrive parfois qu'il nous dépasse !


Un jour la création tua son créateur !
Pour mieux s'émanciper de son terrible auteur,
Elle a fait oublier qu'il avait existé
et c'est elle qui passe à la postérité.






Ce qui me fait penser... Je trouve immensément dommage qu'on essaye d'expliquer l'enfance, le parcours, l'histoire d'un méchant de cette ampleur. Hannibal a eu droit à une série retraçant sa jeunesse, Dark Vador a vu son basculement dans le côté obscur expliqué dans la prélogie (de manière maladroite, certes, mais détaillée), le passé de Magnéto, Fatalis... a été dévoilé... 
En fait, cette réflexion ne concerne pas uniquement les méchants : tout personnage charismatique souffre du dévoilement de son passé : le mystère fait partie du charisme. Tenter d'expliquer le pourquoi du comment revient à le désacraliser. 
C'est tellement mieux d'imaginer Hannibal comme un monstre de la nature apparu on ne sait où, on ne sait quand, comme s'il avait toujours été ainsi de tout temps, de tout lieu... On peut donner des éléments de back-ground, bien sur, mais plus on laissera de place à l'imagination, plus l'aura du personnage sera forte. 



Un mythe dévoilé n'a aucune valeur,
Le mystère perdu, le met est sans saveur.



Et à propos de mystère...

Une simple voix peut suffire à semer le trouble... 

Je songe à une chanson reprise par le groupe Kamelot : Where the wild roses grow (interprété à la base par Nick Cave et Kylie Minogue).   



Une chanson à chute qui commence comme toutes les chansons d'amour : deux voix, un homme et une femme, racontent leur rencontre amoureuse. Mais le refrain étrange et déroutant tranche avec le reste :

Ils m'appellent la rose sauvage, mais mon nom était Elisa Day. 
Pourquoi ils m'appellent ainsi ? Je ne le sais pas,
Car mon nom était Elisa Day. 

Finalement, on se rend compte que l'homme en question était un tueur et qu'il a assassiné la jeune fille au milieu des roses après l'avoir embrassée pour la dernière fois : "All beauty must die !"

La voix sombre et virile de Roy Khan sied à merveille à ce personnage de psychopathe qui mérite sa place au panthéon des Méchants fascinants. 





Mais alors, Anaxy, tu nous casses les yeux avec tes méchants sexy, mais as-tu des exemples de méchants moches qui sont peu appréciés juste parce qu'ils n'ont pas de charme ?

Oui, c'est fort possible... 


Le crapaud, chez Marvel.
Laid, putride, stupide, personne ne l'aime.




Taram et le Chaudron magique.
Un des pires Disney jamais réalisé... et un méchant juste laid
et sans charisme. Une caricature de Seigneur des ténèbres.




"Mon prééciiiiieux ! Oui, j'ai des fans,
mais c'est juste qu'ils ont pitié ! 
Personne ne veut coucher avec moi !"






"Moi aussi, personne ne veut me prêter sa rondelle...
Ils préfèrent tous ma version en plus jeune.. Voir ci-dessous..."



Lord Voldemort est un thon. Il meurt comme une merde.
Tom Jédusor est beau. Il meurt aussi comme une merde,
mais il est le roi de centaines de fanfictions.

Précisons que dans Harry Potter, la famille Malfoy, les beaux gosses quasi nazis, s'en sortent. Capital sympathie des beaux méchants activé !



*O*



Pour conclure... Platon disait que l'âme humaine est profondément attirée par le beau et le bien. Je ne pense pas ainsi... Déjà je ne suis pas sure que l'Homme soit bon de nature...
En tout cas, nous avons besoin de nous catharsiser, c'est pour cela que le Mal nous fascine. Par procuration, nous expérimentons des pulsions et des sentiments qui nous libèrent du carcan qui nous emprisonne. La violence tapie au fond de nous doit impérativement sortir à un moment ou à un autre : mieux vaut que ce soit dans l'espace du rêve et de l'imaginaire où elle ne pourra pas faire de mal. 

Ovide mettait dans la bouche de Médée, la terrible sorcière, les mots suivants : "je vois le meilleur, je l'approuve, mais je fais le pire..."

Je dirais de mon côté : j'ai besoin d'expérimenter le pire, en rêve, pour suivre le meilleur dans le monde réel. 




Pour extérioriser les pulsions les plus viles,
quoi de mieux qu'une Faux entre des doigts habiles
qui massacre, qui tue, qui abat l'innocence
et qui fait resplendir un soleil de démence.

C'est l'Imagination, cette Faux souveraine,
C'est la Plume d'amour, c'est la Plume de haine,
Les rêves tour à tour échangent leur teneur,
tantôt doux, tantôt durs, ou pitié ou terreur.













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